Le système éducatif de la République démocratique du Congo (RDC) est constitué de trois sous-secteurs clés, gérés par plusieurs ministères : l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (MEPSP) ; l’enseignement supérieur et universitaire (MESU) ; et l’éducation non formelle (MASSH, MJS , MEPS).
Indicateurs
- Taux net de scolarisation au primaire : 76%
- Taux de redoublants au primaire : 14%
- Ratio encadrement élèves/enseignants : 37
- Taux d'alphabétisme des jeunes (15-24 ans) : 71,8%
Sources
- Programme national de l’enseignement primaire (2000)
- Programme national de l'enseignement primaire (2011)
- Plan intérimaire de l’Éducation (novembre 2011)
- Rapport national sur le développement humain (2008)
- Rapport mondial sur le développement humain (2009)
- L'Institut statistique de l'Unesco
Crédit photo (vignette) : © Quentin Lebegue/AFD

Dans une situation de post-conflit et de reconstruction de tous les secteurs de la vie nationale, l’éducation constitue un élément central de la stratégie de développement en RDC. La finalité qui lui est officiellement assignée est de "former des hommes et des femmes compétents, imprégnés des valeurs humaines, morales, spirituelles, culturelles, civiques et artisans créatifs d’une nouvelle société congolaise, démocratique, solidaire, prospère et pacifique".
C’est pourquoi la stratégie 2010-2016 du MEPSP s’efforce de "considérer la situation actuelle dans la perspective de la reconstruction afin que les actions d’aujourd’hui préparent les réformes nécessaires à un avenir de progrès".
L’amélioration de l’accès à une éducation de qualité constituait déjà l’un des objectifs prioritaires du document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) 2006-2010 ; et elle est rappelée avec force dans le programme intérimaire de l’Éducation (PIE) de novembre 2011. La gratuité et le caractère obligatoire de l’enseignement primaire sont du reste inscrits dans la Constitution (art. 43).
Le fait est qu’en 2009-2010, le taux brut de scolarisation au primaire se situait à 90,8% – dont un peu moins de la moitié de filles (46,3%), mais que seuls 46,4% des enfants ayant l’âge légal étaient entrés en première année – pour un taux de pression de 107% – et que seuls 56,7% des enfants avaient achevé le cycle primaire.
Avec une superficie de 2 345 409 km2, un environnement naturel qui gêne considérablement les conditions de circulation et de communication, une population estimée à 63 millions d’habitants, inégalement répartie sur le territoire (69,6% de la population en milieu rural, contre 30,4% en milieu urbain), sans oublier une grande diversité culturelle et linguistique, la RDC se trouve confrontée au défi de devoir satisfaire d’énormes besoins en éducation de populations nombreuses, diverses et dispersées dans des zones souvent difficilement accessibles.
De plus, le nombre important d’acteurs dans ce sous-secteur, la part des écoles conventionnées religieuses (près de 70%) et des écoles privées (11% environ), tout comme le recours systématique aux contributions des familles, freinent la coordination des efforts produits et rendent difficile à atteindre l’objectif d’accès universel à un enseignement primaire. Pour y parvenir, le PIE signale deux défis majeurs à relever : la prise en charge par l’État des frais scolaires aujourd’hui financés par les ménages et l’insertion de tous les enfants non scolarisés.
La formation continue des enseignants et personnels d’encadrement fait partie des principales réformes du secteur préconisées par le PIE : "La réforme de la formation professionnelle continue des enseignants et encadreurs pédagogiques à travers l’organisation d’un dispositif qui s’implante au niveau de chaque école, la création et le fonctionnement de cellules pédagogiques ainsi que le renforcement de l’encadrement pédagogique".