Système éducatif

Au Liban, 32 649 enseignants encadrent 461 719 enfants. Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) s’appuie sur un réseau de 2805 écoles – dont la moitié environ appartiennent au secteur public – réparties sur huit régions éducatives.

Indicateurs

  • Nombre total d’élèves au cycle primaire : 461 719 dont 223 331 filles
  • Nombre d’élèves dans le secteur public : 125 945 (48%) dont 62 718 filles
  • Taux net de scolarisation : 92%
  • Taux d’achèvement au primaire : 91% (2009)
  • Taux d’alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans : 98,7%
  • Nombre d’enseignants : 32649 dont 28207 femmes
  • Ratio d'encadrement élèves/enseignant : 14
  • Nombre total d’écoles : 2805
  • Part du budget de l’État consacrée à l’éducation : 7,2% (2009)

Sources

  • Institut de statistiques de l’Unesco (ISU)
  • Statistiques du Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France en 2010

À lire

"La formation des enseignants au Liban", Samir Hoyek et Garine Papazian Zohrabian (PDF)

 

Crédit photo (vignette) : © IFADEM 

Les enfants libanais passent neuf ans dans l’enseignement de base obligatoire qui se répartit en trois cycles : le cycle 1 (EB1-EB2-EB3) et le cycle 2 (EB4-EB5-EB6), qui correspondent au "cycle primaire", et le cycle 3 (EB7-EB8-EB9) ou "cycle complémentaire".

Le système éducatif libanais présente deux caractéristiques majeures : d'une part, une répartition des élèves entre secteur public (48%) et secteur privé ou semi-privé (52%) et, d'autre part, un enseignement officiellement bilingue qui débute dès le préscolaire et s’étend progressivement aux disciplines scientifiques.

63% des élèves sont scolarisés dans un établissement bilingue arabe-français et 28% dans un établissement arabe-anglais. Dans le public, 82% des établissements sont francophones, contre 74% dans le privé.

Les autorités constatent toutefois que, chaque année, 1% des écoles francophones passent au système anglophone.

Quant au niveau des enfants en français, les épreuves de fin du cycle primaire montrent qu’il est nettement insuffisant : on recense des problèmes importants de compréhension des textes, un lexique limité et des capacités insuffisantes en expression orale et écrite. Ces difficultés semblent se poursuivre jusqu’à l’entrée dans l’enseignement supérieur, puisque seulement 62% des étudiants de première année de l’université libanaise ayant passé un test de positionnement en français atteignent le niveau A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues.

Jusqu'en 1985, les enseignants titularisés ("cadrés") du secteur public étaient formés dans les écoles normales. Après leur disparition, c’est la faculté de pédagogie de l’université libanaise qui a pris en charge la formation des enseignants du primaire : ils doivent alors être titulaires d’une licence – disciplinaire ou pédagogique – et reçus au concours de la fonction publique.

Mais dans le même temps, l’État procède à des recrutements massifs d’enseignants contractuels. Un recensement effectué en 2003 indiquait que 80,5% des enseignants de français du public, 97,5% du privé conventionné et 87,2% du privé non conventionné n’étaient pas qualifiés. Toutefois, le plan quinquennal en cours du MEES qui se concentre sur une réforme qualitative du système éducatif prévoit la titularisation des enseignants contractuels : ils sont invités à suivre des formations initiales différées dans les Écoles normales ou à la faculté de pédagogie de l’université libanaise.

Quant à la formation continue des enseignants du secteur public, elle est effectuée par le Centre de recherche et de développement pédagogique (CRDP) depuis 2004. Réparti sur le territoire en un service central et sept centres régionaux, le CRDP organise des stages de trois à six jours en moyenne pour la formation des agents administratifs et pour la formation pédagogique des enseignants. Qu’ils soient titulaires ou contractuels les enseignants sont dans l’obligation de suivre chaque année au moins un stage du CRDP.

Les personnes ressources du CRDP travaillent en liaison avec les conseillers pédagogiques de la Direction de l’orientation primaire et secondaire (DOPS) et les inspecteurs pédagogiques pour l’identification des besoins, le suivi et l’évaluation des enseignants.

 

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