IFADEM-Burundi : les instituteurs répondent à une enquête de satisfaction
1645 instituteurs burundais ont répondu à une enquête de satisfaction anonyme à la fin de leur parcours de formation IFADEM. Leurs réponses ont été analysées par le Centre universitaire de formation des enseignants et des formateurs (CUFEF) de l’université de Haute-Alsace sous la coordination de Sandoss Ben Abid-Zarrouk.
"IFADEM semble parfaitement répondre à la demande des enseignants des cinq provinces étudiées. Cette population particulièrement jeune et dotée d’un niveau d’études de plus en plus élevé réagit positivement aux dispositifs IFADEM et souhaite son développement."
Cette conclusion de l’enquête menée auprès de 1645 enseignants burundais, de 5e et 6e année qui ont suivi le parcours de formation IFADEM, s’appuie sur une analyse de leurs réponses aux 44 questions qui leur ont été posées en avril 2012 et qui concernaient les principales composantes de l’Initiative : les regroupements ; les livrets et contenus de formation ; le tutorat ; les pratiques de classe ; l’informatique, Internet et les ressources audio.
Aperçu des résultats…
Le rapport d’analyse relève, par exemple, que les taux d’accord aux questions portant sur le matériel pédagogique varient entre 75% et plus de 90% : 86,7% d’entre eux estiment que le dictionnaire et la grammaire leur ont été utiles pendant toute la durée de la formation et 91,4% s’en servent maintenant pour préparer leurs leçons.
Les enseignants indiquent qu’ils ont travaillé régulièrement pendant toute la durée du parcours : un instituteur sur deux a étudié les livrets au moins une fois par semaine ; et plus de 80% assurent utiliser généralement les méthodes préconisées dans leurs classes.
L’analyse du CUFEF note également "toute l’importance du tutorat puisque près de 90% des enquêtés déclarent que l’aide d’un tuteur est indispensable pour comprendre ce qui est demandé dans les livrets de formation" ; il impacte d’ailleurs au-delà du seul parcours de formation puisqu’ils sont deux sur trois à déclarer avoir désormais un rapport moins strictement hiérarchique avec leur inspecteur depuis qu’il est également tuteur.
Enfin, même si l’initiation à l’informatique n’a pas suffi à rendre tous les enseignants autonomes sur Internet (un quart seulement déclare savoir naviguer sur la Toile), ils sont maintenant demandeurs de formations complémentaires (91,5%) et prévoient de s’en servir plus régulièrement (87,9%).